Année de création | 2020 |
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Dimensions | 41 L × 59 H × 0.1 P cm |
Types d'art | peinture |
Style | art moderne |
Genre | historique |
Matériaux | peinture en aérosol, toile |
A l'heure du musellement grandissant de la presse, du Big Data, de la volonté du gouvernement de contrôler par géolocalisation la population française qui s'est vu imposer un confinement plus politique que sanitaire, tant les moyens employés pour endiguer cette épidémie étaient dérisoires, la notion de liberté est le plus essentiel. Oui, c'est bien un concept, pas un état naturel auto-imposé. Il paraît donc indispensable de le défendre, de le crier haut et fort pour qu'il ne tombe pas dans l'oubli. La lente descente aux enfers d'où nous étions presque sortis semble reprendre. Je l'ai vu longtemps et j'en ai peur. Les dangers qui s'accumulent ne font qu'accroître un besoin de sécurité toujours plus pressant et oppressant... laissant le champ libre aux élites économiques et politiques pour renforcer leur oligarchie déjà présente.
Né en France en 1979, Thomas Pourcelot est revenu à Taïwan en 2016 après trois années passées à Riyad. Cette étape au Moyen-Orient s'ajoute à la liste des villes (Graz, Pointe-à-Pitre, Pékin, Séoul et Kaohsiung) où il a vécu ces quinze dernières années. L'artiste compare souvent cette manie itinérante à « l'éloge du vol » d'Henri Laborit. Déconstructivisme adapté à la vie réelle, c'est donc une série de constructions, de déconstructions et de régénérations pragmatiques qui ont fondé sa vie et sa carrière. Découverte de soi, quête du sens de sa vie, Thomas Pourcelot a commencé à peindre comme une évasion de la vie réelle. Personnalité dichotomique et artiste, tiraillé entre passion et raison, entre désirs conscients et inconscients, il se demande comment se font nos choix en tant qu'individus et citoyens, et tente de trouver un compromis entre les deux. Inspiré par l'art moderne, l'art contemporain mais aussi par les arts primitifs, ses oeuvres se sont progressivement orientées vers le "semi-automatisme" et l'expressionnisme abstrait. Ses études ne l'ont pas amené à explorer les arts ou ses techniques, c'est un artiste autodidacte qui s'appuie plus sur son ressenti que sur la « culture de l'esprit ». Jean Jacques Rousseau disait : « Je n'ai qu'un guide fidèle sur lequel je peux compter : c'est la chaîne des sentiments par lesquels la succession de mon existence a été marquée... Je ne peux me tromper sur ce que j'ai ressenti, ni sur ce que j'ai fait par sentiment; et raconter ceci est la fin principale de mon travail actuel ... " Son approche est ici largement empirique. Rien n'est vraiment prémédité. La toile se construit petit à petit, presque toute seule, au gré des envies, des besoins et des accidents. Le but n'est ni de traduire des pensées, des émotions ni de faire passer un message, mais plutôt une quête personnelle et une approche ontologique. Ses expériences personnelles, ses études en sciences sociales et politiques et ses réflexions sur les processus de création artistique l'amènent, en 2015, à se replonger dans des questions liées à la psychanalyse, à la philosophie politique ou à la sociologie. Qui parle en moi ? Où vais-je en tant qu'individu ou en tant qu'être social ? Comment évolue la pensée collective ? Quel est son impact sur nos systèmes de valeurs individuels ? La nature humaine est-elle une réalité figée ou une construction culturelle ? Ces questions, largement délaissées par nos sociétés matérialistes et uniquement reprises par les religions, sont, pour l'artiste, au cœur même des enjeux de notre humanité.